27 juillet 2017
Depuis sept ans, Raphaël Pichon et son ensemble Pygmalion se produisent régulièrement au festival des Heures musicales.
« Ce soir c'est un concert plein de surprises », a confié, mardi 25 juillet, Raphaël Pichon en ouverture du spectacle. En effet, trois solistes : Sabine Devieilhe, Elliot Madore et Siobhan Stagg, malades, ont dû être remplacés. « Les Dilettantes de Mozart sont des petites pièces qui portent déjà en elles le germe des grandes oeuvres à venir. Nous sommes au début des années 1780. À cette époque, la musique est exclusivement réservée à une élite aristocratique. Un jeune homme a un rêve, celui de sortir la musique de ces lieux élitistes, de la porter dans des lieux improbables et de donner uniquement des programmes qui ne parleraient que d'amour et de la nature. Cette histoire est à l'origine de ce que vous allez entendre. Cependant, nous l'avons recomposé pour ce soir, avec un certain nombre d'extraits des Noces de Figaro. » « Une acoustique exceptionnelle » Raphaël Pichon a fondé, en 2006, Pygmalion, un ensemble formé d'un choeur et d'un orchestre. Ils se produisent régulièrement au festival des Heures musicales depuis sept ans. « L'abbaye de Lessay est devenue un partenaire fidèle. Nous sommes très heureux de venir à chaque fois. C'est un endroit avec un esprit très particulier, très familial, qui a une histoire liée à sa reconstruction après la guerre. » Le directeur musical est aussi sensible « aux efforts d'Edme Jeanson et de cette famille qui s'est emparée de ce festival qui a été avant-gardiste quant à la musique ancienne. Il y a une très belle programmation et qui a su construire des fidélités. C'est une très belle façon de voir la vie d'un festival. Par ailleurs, l'acoustique de ces lieux est absolument exceptionnelle. » Trois grands concerts ont déjà été donnés sur les dix programmés dans ce festival, avec une moyenne de 500 spectateurs par concert. « Des gens qui viennent de partout, de la Manche et des départements limitrophes ou encore de la région parisienne », confie Roselyne Finel, vice-présidente de l'association. Voir l'article original