Devant 450 mélomanes venus assister, mardi 19 juillet, au premier des huit concerts de la 29e édition des Heures musicales, le président Christophe Jeanson se réjouissait : "Nous sommes heureux de vous accueillir en renouant avec nos habitudes d'avant la Covid. Ni jauge ni contraintes. Et des ensembles plus nombreux : une quarantaine d'artistes aujourd'hui ! Avec le retour des entractes, vous allez pouvoir profiter de l'espace gourmand et des jardins de l'abbaye sans oublier le verre de l'amitié final." Puis, à la tête de l'ensemble La Tempête, Simon-Pierre Bestion proposait une représentation spatialisée dans la nef, les bas-côtés, l'avant-scène et le fond de l'estrade. L'insondable douleur d'une mère qui perd son fils est traduite par l'imbrication de deux partitions séparées de 150 ans : les "Stabat Mater" de Dvořák (1841-1904) et de Scarlatti (1685-1757). Le chef précise : "La réunion des deux œuvres met en lumière les liens invisibles qui unissent les compositeurs à travers l'espace et le temps." Pari osé pour ce chemin musical inédit. Mais réussi !
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