Passionnée par le chant et l’expression baroque Claire Lefilliâtre se forme auprès d’Alain Buet et Valérie Guillorit (pour le chant), Eugène Green et Benjamin Lazar (pour la déclamation et la gestuelle baroque), Agnès de Brunhoff (pour la technique Alexander appliquée au chant et le travail du corps en scène) et est amenée à effectuer un travail personnel sur l’interprétation des musiques françaises et italiennes du XVII° siècle.
Sa connaissance approfondie du répertoire baroque fait d’elle l’interprète de prédilection de nombreux ensembles et l’amène à se produire sur de nombreuses scènes françaises et étrangères (Opéra Comique, Opéra de Rouen, Opéra d’Avignon, Festival d’Utrecht, Philharmonie de Saint-Pétersbourg, Palau de la Música de Barcelone, Academia Santa Cecilia de Rome, Palais des Beaux-Arts de Budapest, Festival Bozar de Bruxelles, Concertgebouw d’Amsterdam, Tokyo, Kobé, New York, Washington, Buenos Aires, Pékin, Shanghai….).
Parmi les ensembles avec lesquels elle collabore régulièrement, outre Le Poème Harmonique, citons Les Nouveaux Caractères, La Fenice ou récemment l’orchestre russe Pratum Integrum avec lequel elle a donné un somptueux récital Rameau au Théâtre du Bolchoï de Moscou.
Depuis 1999, elle est l’une des interprètes principales des productions du Poème Harmonique que dirige Vincent Dumestre. Sa participation au sein de cet ensemble (tant dans les enregistrements que dans les concerts) est régulièrement saluée par la presse. Citons, parmi les grandes réalisations avec Le Poème Harmonique et le metteur en scène Benjamin Lazar, les rôles féminins dans Le Bourgeois Gentilhomme de Molière régulièrement repris entre 2004 et 2011 (Opéras d’Avignon, de Rouen-Haute Normandie, Reims et Versailles, Théâtres de Caen et Besançon, ou Opéra de Cracovie et Teatro Canal de Madrid) ; le rôle-titre de La Vita Humana de Marazzoli en 2006 (Concertgebouw d’Utrecht, Festivals d’Ambronay et d’Anvers…) ; le rôle d’Hermione dans Cadmus et Hermione de Lully en 2008-2010 (Opéra Comique, Opéra de Rouen, Grand Théâtre de Provence à Aix-en-Provence, Théâtre de Caen, Grand Théâtre du Luxembourg…) ; le rôle de Clori dans L’Egisto de Cavalli en 2012 (Opéra Comique, Opéra de Rouen, Grand Théâtre du Luxembourg).
Claire Lefilliâtre est aussi invité dans d’autres productions prestigieuses, avec des participations remarquées dans La Clemenza di Tito (rôle d’Annio) à l’Opéra de Rouen sous la direction de Jérémie Rhorer et dans une mise en scène d’Alain Garichot en 2008 ; L’Orfeo de Monteverdi (rôles de La Musica et de La Messagiera) avec Akadêmia et Françoise Lasserre à la Cité de la musique et à Dehli en Inde en 2013 ; Riccardo Primo de Händel (rôle de Pulcheria) au Händel Festspiel de Karlsruhe en Allemagne en 2014 puis 2015, aux côtés de Franco Fagioli, sous la direction de Michael Hofstetter et dans une mise en scène de Benjamin Lazar.
Elle entretient avec ce dernier des relations éminemment privilégiées qui se cristallisent avec des projets aussi passionnants que singuliers : Au web ce soir – Ursule 1.1 sur un livret conçu et mis en scène par Benjamin Lazar, avec une musique originale de Morgan Jourdain en 2010 (Scène Nationale de Quimper ; Ma Mère Musicienne, sur des musiques de Vincent Manac’h en 2012 (Théâtre de Cornouailles de Quimper, Festival Mettre en Scène au Théâtre National de Bretagne à Rennes).
Musicienne avide de rencontres et dotée d’une ouverture d’esprit incomparable, Claire Lefilliâtre se consacre à un très vaste répertoire. Citons, dans le désordre, des concerts en duo enthousiasmants avec la chanteuse Emily Loizeau en 2010 ou encore les Chants d’Auvergne, des mélodies de Joseph Jonguen puis la Symphonie n°4 de Mahler avec l’ensemble belge Oxalys.
Les projets à venir reflètent les multiples facettes de l’art de Claire Lefilliâtre : citons simplement le rôle de Proserpine dans L’Orfeo de Monteverdi à l’Opéra de Dijon avec Les Traversées Baroques et le metteur en scène Yves Lenoir et Espaece, une pièce d’Aurélien Bory au Festival d’Avignon et donné à l’Opéra, spectacle qui sera repris ultérieurement dans nombre de théâtres français.
Photo Sébastien Brohier