HEAR MY PRAYER
PURCELL |
- HENRY PURCELL (1659-1695)
- Rejoice in the Lord Alway
- I will sing unto the Lord as long as I live
- Remember not Lord our offences
- Sonata V (1683) (until the Grave)
- Miserere mei
- O God thou hast cast us out and scattered us
- Hear my prayer, o Lord
- Sonata VI – Z795 (1683) (1er mouvement)
- Blow up the Trumpet in Sion
- Let mine eyes run down with tears
- Sonata I (1683) (1er mouvement)
- Thou knowest Lord the secrets of our hearts
- Man that is born of a woman
- My Heart is inditing of a good matter
Durée 1h15
21 musiciens, choeur et orchestre
Henry Purcell n’a vécu que trente-cinq brèves années mais a écrit en ce court laps de temps une quantité de musiques dont la variété formelle et stylistique est proprement sidérante. Il est peut-être surtout connu du public moderne pour ses œuvres de théâtre, écrites à la toute fin de sa vie, mais Henry Purcell se serait probablement considéré lui-même comme un compositeur de musique d’église avant tout. Son langage harmonique très personnel se marie avec ses textes de façon incroyablement puissante en créant une profondeur d’expression rare dans la musique baroque — et c’est encore plus vrai lorsque ses profondes croyances religieuses s’y expriment. Son humilité, alliée à une sensibilité aiguë au sens précis de chaque mot, lui permet de créer des moments musicaux extrêmement intenses avec les moyens les plus simples. Un simple canon, dans les mains de Henry Purcell, est transformé en un délicieux moment de réflexion et de grave mélancolie, comme dans le Miserere pour quatre voix que nous allons interpréter. Notre programme conduira le public à travers les merveilles de splendeur de la musique d’église de Purcell, de la ferveur de « Rejoice in the Lord always » aux voluptueuses sonorités de ce merveilleux anthem, « My heart is inditing » ; de l’humour de « l’anthem des cloches » au pathos de ce cri de pitié en un infini crescendo qu’est « Hear my prayer, O Lord ». La tragédie de cette courte vie et la perte d’autres pièces aussi exceptionnelles qui n’ont pu voir le jour donnent peut-être une profondeur supplémentaire à cette sublime musique religieuse.
Paul Agnew