ANTONIO VIVALDI (1678-1741)
- Kyrie RV.587
- Credo RV 591
BALDASSARE GALUPPI (1706-1785)
- Dixit Dominus
Entracte
GEORG FRIEDRICH HAENDEL (1702-1758)
- Dixit Dominus HWV 232
Durée 70 min (hors entracte)
16 chanteurs et 16 musiciens
« Antonio Vivaldi et Baldassarre Galuppi ont vécu à Venise au début du XVIIIe siècle. Tous deux ont mené des carrières très comparables, à la fois en qualité de compositeurs d’opéras (Galuppi ayant obtenu, à l’époque, davantage de succès que Vivaldi) et de chefs d’ensemble de musiciens orphelins au sein de différentes institutions caritatives de la ville. Comme on le sait, Vivaldi écrivit ses œuvres de musique sacrée pour les jeunes filles pensionnaires de l’Ospedale della Pietà tandis que Galuppi composait, à deux pas de là, pour l’Ospedale dei Mendicanti. En 1741, année de la mort de Vivaldi, Galuppi fut invité à Londres pour superviser les productions italiennes du Kings Theatre—un poste qui le plaça directement en concurrence avec George Frideric Handel. Celui-ci assista certainement à l’une des représentations dirigées par Galuppi et fut sans aucun doute soulagé lorsque l’Italien, au bout de seulement 18 mois, fut rappelé à ses fonctions auprès de l’Ospedale.
Au tout début de sa carrière, Handel passa son temps bien plus à Rome qu’à Venise, mais une forme d’exubérance et de virtuosité teintent malgré tout ses œuvres de cette période. Le Dixit Dominus de 1707 est à juste titre connu comme son œuvre sacrée la plus notoire, écrite pour un orchestre dirigé par le violoniste virtuose et compositeur Arcangelo Corelli. Le Psaume 110 a inspiré de la grande musique à beaucoup de compositeurs ; Galuppi n’échappe pas à la règle, lui dont l’attention au texte et l’expressivité des harmonies nous rappellent sa dette à l’égard de Vivaldi. Notre concert s’ouvrira par le Kyrie et le Credo extrait d’une messe écrite par Vivaldi pour une occasion qui nous est aujourd’hui inconnue. Le Kyrie, le seul qui nous soit resté du compositeur, débute par un arrangement de son Magnificat. Comme on pouvait s’y attendre, le caractère festif du texte du Gloria inspire à Vivaldi l’une de ses musiques les plus exubérantes. »
Paul Agnew