Secession Orchestra
Clément Mao-Takacs

Distribution

mezzo-soprano
Direction musicale

À propos

VIOLENCE ET PASSION
MUSIQUES ITALIENNES DES XIX ET XXè SIECLES

 

  • GIUSEPPE VERDI (1813-1901)
    • Attila
      • Prélude
  • FRANCESCO PAOLO TOSTI (1846-1916)
    • 4 Canzoni d’Amarante
  • NINO ROTA (1911-1979)
    • La Strada
      • Suite

ENTRACTE

  • PIETRO MASCAGNI (1863-1945)
    • Cavalleria Rusticana
      • Intermezzo
  • GIUSEPPE VERDI (1813-1901)
    • Rigoletto
      • Air de Gilda, Gualtier Maldè… Caro nome
  • ALFREDO CATALANI (1854-1893)
    • Impressioni
      • In sogno
  • OTTORINO RESPIGHI (1879-1936)
    • Valse Caressante
  • GIACOMO PUCCINI (1858-1924)
    • Gianni Schicchi
      • Arietta di Laureta : O mio babbino caro
    • La Rondine
      •  Canzone di Doretta : Chi bel sogno …
    • La Bohème
      • Walzer di Musetta : Quando m’en vo..
  • GIUSEPPE VERDI (1813-1901)
    • Nabucco
      • Ouverture

 

Durée 1h 45 avec entracte
33 musiciens + 2 solistes

 

Note d’intention

Inspiré par le titre français d’un film de Visconti, ce programme explore tous les liens existants entre différentes générations de compositeurs
italiens.

L’ombre formidable de Verdi, qui ouvre, ponctue et conclue ce concert se dresse comme un phare, par sa façon de combiner les conventions de l’opéra et une originalité en allant toujours à l’essentiel. Si Puccini et Tosti donneront à leur musique des inflexions plus capiteuses et voluptueuses caractéristiques des ivresses Symbolistes, Casella ou Respighi chercheront plutôt à conserver ce goût de ce qui est ciselé et mêleront les accents d’un passé glorieux (allant jusqu’à la relecture de Monteverdi) à une modernité fruitée et séduisante.
Mascagni, quant à lui, se fera chantre du vérisme, ce mouvement littéraire puis musical et pictural, où le créateur cherche à abandonner son Moi pour entrer dans l’âme souvent naïve de personnages populaires, visant une parfaite simplicité et une forme de réalisme absolu.
Nino Rota, leur héritier à tous, sera peut-être celui qui synthétisera le mieux toutes ces influences, les conjuguant à celles de Mahler ou de Weill, et assurant la transition du monde de l’opéra à celui du cinéma, en écrivant une musique géniale, conçue comme une suite d’épisodes extrêmement vivants où l’on reconnaît cet art de raconter des histoires et ce sens du drame si typiquement italiens.

Un concert qui démonte et démontre les idées reçues sur la musique italienne, en proposant des partitions rigoureusement construites tout en rendant hommage à l’imagination mélodique des créateurs natifs de ce pays. Un concert avec de la voix bien sûr, car l’Italie est avant tout chant, cantilène, joie de la ligne vocale issue du bel canto ; mais aussi d’intenses moments orchestraux allant de l’ouverture ou l’intermezzo d’opéra(s) aux pièces de caractères plus légères – en apparence.
Un concert qui nous fera passer par toutes les nuances de la passion, qui nous montrera aussi le visage de la violence qui peut naître de la passion, des passions – comme si l’Italie était l’expression et le symbole d’une force naturelle, vive, primitive, souvent paroxystique, volontiers brûlante ou glacée ; et peut-être est-ce de ces extrêmes contrastés que naît, justement, l’idée même de nuance et de gradation, dans la conduite dramatique comme dans l’écriture musicale.

Clément Mao-Takacs

Photo Christophe Abramovitch_9351